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| Keywords: canal du midi monochrome indoor Anonyme Fin du XVIIe siècle (?) Zinc (?) Toulouse, Musée Paul-Dupuy, Inv. 24814, 24815, 24816 Ces trois petits objets ont longtemps été identifiés comme des jetons de paiement des ouvriers du Canal lors de sa construction de 1667 à 1681. Aucune source n’atteste cependant aujourd’hui de l’utilisation de tels jetons dans l’histoire de l’ouvrage, ni même dans celle d’ouvrages de même type durant l’Ancien Régime. On connaît bien aujourd’hui les conditions de travail et de rémunération des ouvriers dans les premières années de creusement du Canal. Le gros des troupes est composé d’ouvriers non qualifiés, chargés notamment du déblaiement des terres lors du terrassement de la cuvette du Canal : ces « brassiers » sont des paysans locaux, hommes, femmes et enfants, payés à la journée, à la mesure de leurs capacités physiques et des heures de travail effectuées. Une journée de travail s’écoule en moyenne sur douze heures (entre 4h du matin et 7h du soir environ), divisée par trois pauses repas. Les ouvriers sont encadrés par des équipes de brigadiers qui les rémunèrent à la fin de la journée, en monnaie sonnante et trébuchante. Il arrivait cependant, pour certains ouvriers travaillant à la semaine, que le paiement puisse être différé après six jours de travail. A partir de 1669, sous la pression du contrôleur général des finances Jean-Baptiste Colbert, Pierre-Paul Riquet décide de proposer des conditions de travail plus incitatives comprenant la mensualisation des salaires. Cette mesure devait contribuer à maintenir sur le chantier des ouvriers agricoles pour qui le Canal ne représentait qu’une manne financière ponctuelle. Elle s’avérera malheureusement inefficace. Anonyme Fin du XVIIe siècle (?) Zinc (?) Toulouse, Musée Paul-Dupuy, Inv. 24814, 24815, 24816 Ces trois petits objets ont longtemps été identifiés comme des jetons de paiement des ouvriers du Canal lors de sa construction de 1667 à 1681. Aucune source n’atteste cependant aujourd’hui de l’utilisation de tels jetons dans l’histoire de l’ouvrage, ni même dans celle d’ouvrages de même type durant l’Ancien Régime. On connaît bien aujourd’hui les conditions de travail et de rémunération des ouvriers dans les premières années de creusement du Canal. Le gros des troupes est composé d’ouvriers non qualifiés, chargés notamment du déblaiement des terres lors du terrassement de la cuvette du Canal : ces « brassiers » sont des paysans locaux, hommes, femmes et enfants, payés à la journée, à la mesure de leurs capacités physiques et des heures de travail effectuées. Une journée de travail s’écoule en moyenne sur douze heures (entre 4h du matin et 7h du soir environ), divisée par trois pauses repas. Les ouvriers sont encadrés par des équipes de brigadiers qui les rémunèrent à la fin de la journée, en monnaie sonnante et trébuchante. Il arrivait cependant, pour certains ouvriers travaillant à la semaine, que le paiement puisse être différé après six jours de travail. A partir de 1669, sous la pression du contrôleur général des finances Jean-Baptiste Colbert, Pierre-Paul Riquet décide de proposer des conditions de travail plus incitatives comprenant la mensualisation des salaires. Cette mesure devait contribuer à maintenir sur le chantier des ouvriers agricoles pour qui le Canal ne représentait qu’une manne financière ponctuelle. Elle s’avérera malheureusement inefficace. | ||||
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